La géopolitique vise à étudier les rivalités de pouvoir ou les coopérations sur les différents territoires, entre différents acteurs, dans des domaines multiples et selon différentes échelles. Ainsi, les Etats, les FTN, les ONG, voire les mafias, jouent un rôle prépondérant dans les territoires, sur le plan politique, économique et social.
Le but est donc de comprendre les coopérations et les rivalités, sur et entre les territoires, selon l’identité de leurs peuples et les choix politiques de leurs dirigeants ou des citoyens.
Il faut pour cela prendre en compte le poids de l’histoire, déterminant les enjeux de pouvoir, la géographie : pour comprendre l’organisation et la mise en valeur des espaces par les acteurs et enfin la science politique qui mêle le droit, l’histoire, la sociologie, déterminant ainsi le fonctionnement et l’organisation des sociétés.
L’un des thèmes étudiés cette année porte sur les relations entre Etats et religions qui mettent en lumière des liens historiques et traditionnels, à des degrés variables de liberté : de la laïcité à la française, aux Etats en voie de sécularisation comme l’Irlande, en passant par la théocratie iranienne. Les relations étroites entre pouvoir temporel et politique et pouvoir spirituel et religieux sont très différentes à l’échelle de la planète et sources de conflits et de tensions.
La religion peut être une arme géopolitique brandie par les Etats et les sociétés, hier comme aujourd’hui.
Ainsi, l’enseignement de la géopolitique semble particulièrement nécessaire aux futurs acteurs de la société, afin qu’ils soient à même de comprendre un monde multipolaire et d’éclairer les sociétés contemporaines.
Valérie Bertoye-Pichot